Biographie

Le lauréat du Prix Charlemagne de 2019 : António Guterres

Biographie

• António Guterres est né à Santos-o-Velho, Lisbonne, le 30 avril 1949. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’Instituto Superior Técnico.
En 1976, M. Guterres a été élu au Parlement portugais, où il a siégé pendant 17 ans.
1981–1983, membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
1991–2002, membre du Conseil d’État portugais.
1992–2002, secrétaire général du Parti socialiste (PS).
1995–2002, Premier ministre de la République portugaise.
1999–2005, Président de l’Internationale socialiste.
2005–2015, Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
Depuis le 1er janvier 2017, secrétaire général des Nations unies.

Discours (extrait) par S.M le Roi d’Espagne Felipe VI

S.M. le Roi d’Espagne Felipe VI au sujet du lauréat :
[…] « António Guterres est un homme qui sait concilier ses profondes convictions éthiques et sociales avec la rigueur scientifique de son parcours universitaire. Il s'est engagé dans la politique très jeune, à un moment décisif de l'histoire de son pays. Je veux parler ici de la transition que nous, les Espagnols, avons vécue en même temps, avec autant d'espoir et de détermination : la transition de la dictature à la démocratie. Depuis, l'engagement d'António Guterres en faveur de la justice et de l'harmonie a guidé sa carrière : en tant que Premier ministre du Portugal de 1995 à 2002 ; en tant que Président du Conseil européen en 2000 ; en tant que Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés de 2005 à 2015 ; et, depuis janvier 2017, en tant que Secrétaire général des Nations unies. […] L'exemple d’António Guterres montre qu'il n'existe pas de contradiction entre la construction d'une Europe plus unie et la recherche d'un ordre international ouvert et pluraliste, plus juste et plus coopératif, fondé sur les principes et les valeurs de la Charte des Nations unies. » […]

Discours (extrait) par António Guterres

[…] « En ma qualité de Secrétaire général des Nations unies, je n'ai jamais autant ressenti aussi clairement qu'aujourd'hui le besoin d'une Europe forte et unie, et c'est le message principal que je vous adresse. Si nous voulons éviter une nouvelle guerre froide, si nous voulons éviter la confrontation de deux blocs – probablement dans une composition légèrement différente de celle du passé –, et si nous voulons construire un véritable ordre multilatéral, il est essentiel que qu’une Europe unie et forte soit le pilier d'un ordre multilatéral fondé sur l'État de droit. L'Union européenne est une expérience unique de souveraineté partagée. Lorsque j'étais membre du Conseil européen, j'ai toujours eu le sentiment que son plus grand atout était sa capacité à faire des compromis en période d'interconnexion croissante. Le primat du droit de l’Union européenne – tel qu'il a été développé par la Cour de justice – met en évidence l'Union européenne dans le système réglementaire mondial. En tant que tel, il constitue un rempart contre l'indifférence à l'égard du droit international, indifférence qui est un poison pour le multilatéralisme. » […]